Quelques généralités

Le Frelon asiatique est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe sociale en Europe à être aussi foncée. Le thorax est entièrement brun noir velouté et les segments abdominaux bruns, sont bordés d’une fine bande jaune. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé.

Où vit-il ?

Il peut installer son nid dans des conditions très variables et donc se retrouver fréquemment dans le bâti, les haies ou le sol, dans des zones exposées au soleil, d’où un risque accru de piqûre en cas de dérangement. Néanmoins, il privilégie dans 70 % des cas, la construction de son nid dans des arbres de haute tige à une dizaine de mètres du sol et plus. Son nid peut mesurer jusqu’à 80 cm, voire 1 mètre de diamètre.

Son cycle biologique annuel

  • Décembre à mars : hivernation des femelles fondatrices (futures reines).
  • Avril à octobre : développement de la colonie et croissance du/des nid(s).
  • Novembre à décembre : les fondatrices quittent le nid pour hiberner. Elles sortiront au printemps suivant pour commencer un nouveau cycle. 
    ​​​​​​​Le nid va se dégrader naturellement dans le temps, avec les aléas météorologiques (vent, pluie, neige,…). Il ne sera jamais repeuplé.

Un frelon pacifique jusqu’à un certain point

Le frelon asiatique est pacifique au butinage, mais peut s’avérer très agressif à proximité de son nid : il protège son territoire et peut même piquer « en rafale » tout ennemi potentiel tant que celui-ci ne s’éloigne pas.

La piqûre du frelon asiatique n’est pas plus dangereuse que celle du frelon européen et moins que celle d’une abeille (qui concentre davantage de venin dans son dard). Si la personne n’est pas allergique au venin, il n’y a pas de danger majeur pour sa santé, sauf, exceptionnellement, en cas de piqûres multiples ou sur les muqueuses. Les piqûres de tous les frelons sont en revanche très douloureuses, à la fois en raison de la composition de leur venin et du diamètre important du dard.

La ruche : l’hypermarché du frelon

Comme pour beaucoup d’espèces exotiques envahissantes, on ne sait pas encore quel impact réel aura le frelon asiatique sur les espèces locales et quelle sera l’évolution de ces populations. Le frelon asiatique s’attaque massivement aux populations d’abeilles, notamment domestiques, rassemblées dans les ruches : elles sont des proies faciles et abondantes. Le frelon asiatique nourrit ses larves en rapportant son butin au nid. Les frelons asiatiques peuvent provoquer la mort d’un tiers du rucher en une seule attaque. C’est un constat : plus il y a de ruches, plus il y a de frelons asiatiques.

Il s’agit donc d’une menace importante pour les apiculteurs, mais également pour la biodiversité puisque l’abeille domestique est un insecte pollinisateur. Les adultes consomment quant à eux des fruits et du nectar.

Frelon VS plante

Les chercheurs du muséum d’Histoire naturelle de Nantes ont également découvert qu’une plante carnivore originaire d’Amérique du nord attirait spécifiquement les frelons asiatiques. La recherche en cours sur la molécule libérée dans l’atmosphère par la plante pour attirer ses proies est peut-être prometteuse pour constituer un piège sélectif naturel à grande échelle. Enfin, d’autres recherches très récentes montrent une consanguinité importante des frelons asiatiques sur le territoire. Cette faible diversité génétique constitue une fragilité pour l’espèce et pourrait remettre en question son expansion…

Pour plus d’informations rendez-vous sur le site du Muséum national d’Histoire naturelle

Comment réagir ?

En prévention, il convient d’être prudent et de ne pas s’approcher à moins de 5 mètres du nid.

Ne prenez pas le risque de détruire le nid vous-même, faites appel à des professionnels :

  • Sur le domaine privé, c’est une entreprise privée relevant de l’activité « services de désinfection, dératisation et désinsectisation » qui intervient.
  • Sur le domaine public, les services municipaux interviennent, via un prestataire spécialisé, en situation d’urgence et de danger immédiat.