Quelques généralités

Les abeilles sont des insectes qui possèdent trois paires de pattes,deux antennes, quatre ailes et un corps formé de trois parties distinctes : tête, thorax et abdomen.

Elles sont généralement velues et se nourrissent de produits issus de végétaux. Les abeilles sont pourvues d’organes spécialement dédiés à la récolte et au transport du nectar et du pollen. On les rencontre essentiellement autour des fleurs et des sites de nidification.

Droite : abeille charpentière ; Gauche : abeille coucou

Les abeilles et les fleurs 

Abeilles et plantes à fleurs entretiennent des relations privilégiées depuis leur apparition, il y a une centaine de millions d’années. C’est sur la base de bénéfices réciproques que se sont établies, diversifiées, voire spécialisées ces relations. En se déplaçant de fleur en fleur, en quête de nourriture, les abeilles frottent leur corps velu aux étamines (partie mâle de la fleur) qui se recouvre de pollen. En butinant, elles transportent alors le pollen jusqu’au pistil (partie femelle de la plante) d’une autre fleur de la même espèce. Ce mécanisme de transport et de dépôt de pollen est appelé pollinisation.

Les abeilles sauvages ou « solitaires » ?

90 % de nos abeilles « sauvages » n’ont pas de reine. Elles sont solitaires et travaillent pour elles-mêmes. Elles ne font pas de miel non plus, chaque goutte de nectar butinée est soigneusement mélangée avec le pollen, formant de petites boules de nourriture et stockée dans les cellules du tunnel pour les futures jeunes abeilles.

Douce comme une abeille sauvage

Elles ne sont absolument pas agressives :

  • Elles n’ont pas de stock de miel à défendre
  • Elles n’ont pas de reine à défendre
  • Plus de la moitié d'entre elles n’ont pas de dard

Où les observer ?

70 % d’entre elles se trouvent souvent dans les berges du sol dégagées de verdure et face aux zones ensoleillées (buttes ou talus). 30 % font leur nid hors-sol et cherchent dans leur habitat naturel :

  • les tunnels d’autres insectes,
  • le bois mort,
  • les tiges de bois creux comme les ombellifères et les roseaux,
  • les fissures des rochers creusés par l’érosion,
  • les tiges à moelle comme les ronces, framboisier, sureau, fusain, rosier, etc,
  • et les trous de nos menuiseries, le torchis, le mobilier du jardin et même les prises d'électricité externes.

Or, leur habitat naturel à de plus en plus tendance à disparaître : le bois mort est coupé pour le chauffage, les vieilles tiges de plantes balayées dans nos jardins, tout cela conduit à une pénurie sévère de leur habitat naturel. Pour pallier à ce manque, des hôtels à insectes et de petits monticules de bois ou de sable peuvent être installés dans les jardins.